PME MAGAZINE

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Relations avec la banque

Entretenir de bonnes relations avec son banquier et instaurer un climat de confiance est indispensable au bon développement de l'entreprise.
Attention : toutes les banques n'offrent pas les mêmes services ni les mêmes tarifs, et n'affichent pas la même sensibilité à l'égard des entreprises !
Voici quelques conseils tirés de la pratique...

  • Choisir son banquier
  • Entretenir la confiance
  • Négocier les conditions bancaires
  • Régler un litige
  • Qu'en pense le banquier ?


  Choisir son banquier

Il s'agit d'une décision importante. Le chef d'entreprise doit donc être vigilant sur de nombreux points et faire jouer la concurrence. 

Les questions à se poser avant de choisir une banque :

 Quelle est la politique de la banque en faveur de la création d'entreprise ?
 La banque privilégie-t-elle certains secteurs d'activité (artisanat, agriculture, professions libérales, etc.) ?
 Quelle est la fréquence de rotation des chargés de clientèle professionnelle ?
 Quels sont les services proposés ? Leurs tarifs ? Répondent-ils à mes besoins (opérations fréquentes avec l'étranger, gros versements de fonds…) ?
 Existe-t-il une marge de négociation ?
 Les décisions sont-elles prises au niveau de l'agence ou à un niveau supérieur?
 Etc.

Il faut attendre du banquier une position franche, une solution adaptée à chaque problématique, un accord rapide afin de ne pas freiner l'entreprise.

  A l'ouverture du compte, le chef d'entreprise se voit remettre une convention de compte comprenant toutes les conditions tarifaires ainsi que les règles de fonctionnement du compte. Ce document permet de connaître l'ensemble des offres proposées par la banque.


  Entretenir la confiance

La confiance est fragile et peut vite se détériorer si le chef d'entreprise masque des éléments à son banquier.

Il faut donc :
 se faire apprécier du banquier en adoptant une attitude professionnelle de bon gestionnaire,
 ne jamais mettre le banquier devant le fait accompli.

Cette confiance se tisse dans les deux sens, aussi est-il important de :
 tester de temps à autre le banquier pour connaître sa promptitude à réagir et à mettre en place les solutions adéquates,
 pouvoir changer rapidement d'interlocuteur en cas d'insatisfaction.


  Négocier les conditions bancaires

Il faut être bien conscient qu'au démarrage de l'entreprise, la marge de négociation sur les services et sur les conditions tarifaires est réduite...
Ce n'est qu'au terme de quelques mois, voire d'une année, qu'il sera possible d'avancer certaines exigences.

Les conditions bancaires évoluent fortement dans le temps : les commissions ainsi que les frais prélevés sont révisés périodiquement à la hausse par les banques.
Il faut donc :
 se renseigner régulièrement sur les conditions appliquées par les banques concurrentes,
 surveiller l'évolution des conditions appliquées par sa banque,
 apprécier le moment où l'entreprise sera en mesure d'entamer une négociation.


  Régler un litige

Dans la vie de l'entreprise, un litige peut survenir avec la banque. Il existe des procédures à l'amiable permettant de le régler avant de saisir la justice.

Avant d'entamer toute action, le chef d'entreprise doit expliquer à son banquier la nature de sa contestation. Dans l'hypothèse où celui-ci ne disposerait d'aucun moyen d'action, il convient de rencontrer le directeur de l'agence afin de lui exposer également le problème rencontré. Si la banque a commis une erreur, celui-ci aura la compétence pour la réparer.

Dans le cas contraire, si le litige persiste, le chef d'entreprise doit adresser un courrier au service "relations clientèle" de la banque afin d'expliquer son problème.
Consulter les coordonnées des services "relations clientèle" sur le site de la Fédération bancaire française (FBF).

Si l'intervention auprès du service "relations clientèle" s'avère infructueuse, il est alors temps de saisir le médiateur de la banque et de lui adresser l'ensemble du dossier. Celui-ci constitue l'ultime recours à l'amiable possible pour obtenir gain de cause.
Télécharger l'annuaire des médiateurs bancaires sur le site de la Fédération bancaire française  (FBF).

Il est inutile d'intenter une action en justice avant d'avoir épuisé toutes les voies de recours amiable. En règle générale, la procédure en justice n'est pas nécessaire d'autant plus que cette solution s'avère longue et couteuse.


  Qu'en pense le banquier ?

 

 Olivier Robert, Banque Fédérale des Banques Populaires : une communication régulière avec son banquier, permet a ce dernier d'avoir une bonne connaissance de l'entreprise. De cette connaissance nait la confiance, qui facilite la recherche de solution en cas de tensions de trésorerie et ainsi apporte une plus grande sérénité au chef d'entreprise. Lorsque le contact est régulier, que les informations passent bien entre l'entreprise et la banque, les risques sont considérablement réduits. Lire son interview

 

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Michel Roux, Banque Populaire Val de France : notre métier est de financer des projets jugés viables conduits par des hommes capables de les mener à bien. Et ce ne serait certainement pas un service à rendre aux créateurs que de leur laisser croire que leur projet est viable s'il ne l'est pas. Le partenaire financier a là une vraie responsabilité et son rôle consiste avant tout à bien faire le tour du projet et à mettre toutes les chances du côté du créateur. Lire son interview


Mars 2008



30/10/2010
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