L’environnement économique changeant, les frontières étant ouvertes, le contexte international implique maintenant l’amélioration de notre flexibilité, de notre rapidité d’adaptation aux besoins du marché, de notre rapidité à répondre à un besoin qui est de plus en plus éphémère. Des cycles de vie plus courts, une pression accrue sur les délais, la baisse du niveau de trésorerie, la réduction des marges… autant d’éléments qui doivent nous inciter à réduire les structures, raccourcir les durées des cycles de production, à diminuer les stocks et les en-cours, à travailler à réduire le délai de mise en œuvre des améliorations sur les produits ou sur les processus.
GALIA, pour l’industrie Automobile, l’ASLOG ont chacune développé des référentiels d’excellence logistique, mais il en est de nombreux autres. Les concepts comme le Juste à Temps, le Lean Manufacturing ou Lean Office, tentent d’apporter des outils sans pour autant permettre aux structures des PME / PMI / TPE d’atteindre leur maturité Psychologique ou professionnelle. Rien d’étonnant alors que, trop souvent, la place laissée à la Logistique soit celle de la gestion des flux physiques, celle des caristes et des magasiniers. Il n’est rien de péjoratif dans cette vision, mais ne serait-elle pas, quelque peu, réductrice ? Est-il en effet un autre service continuellement en relation avec les fournisseurs, la fabrication interne, les clients et les transporteurs ? La Supply Chain, terme alors utilisé pour moderniser le blason de la Logistique, intègre les interfaces internes : Marketing, vente, développement, industrialisation, Achats, production, logistique, maintenance et Qualité mais également les interfaces externes : clients, fournisseurs, sous-traitants….Nous parlons bien des interfaces, et non pas des opérations elles mêmes. Délocaliser ? Optimiser les coûts locaux de production ? Choisir une taille de lot soit disant « économique » ? Externaliser ? Optimiser les goulets d’étranglement, les investissements ? Accélérer le cycle de développement tout en minimisant les obsolètes ? Maintenir les tailles de lot pour les pièces de rechange ? Optimiser le niveau de stocks ? Améliorer la qualité de service client ? Choisir un fournisseur ? Intégrer la totalité du coût de possession des fournitures extérieures ? Choisir un Entrepôts ? Réduire les stocks ? Intégrer ou optimiser la chaîne de transport ? … Pourquoi des noms barbares fleurissent ils ? Lean ? BPM ? VSM ? SMED ? TPM ? 6 Sigma ? Pourquoi les normes ISO 9000 version 2000 ont-elles été orientées Processus ? La réponse est simple : fiabilité, flexibilité, réactivité, adaptabilité de nos organisations et de chaque processus au sein de nos organisations. Quelle sera notre capacité à intégrer le facteur « temps » dans nos analyses de flux ? A travailler sur les flux à venir et non plus sur des images instantanées ? Quelle sera la capacité de nos PME à se remettre en cause et à intégrer un domaine qui, bien que nécessaire, n’apporte pas « à priori » de valeur ajoutée immédiate aux produits ? La place de la Logistique sera restaurée lorsque nos PME intègreront la totalité des coûts relatifs aux flux physiques et aux flux d’informations dans l’établissement de leurs prix de vente objectifs… Mais aussi … quand nos Logisticiens contribueront, en interne, à la clarification de la « Logique des flux » tant physiques que d’informations, tant internes qu’externes.
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